Twitter : @snep
Tags : #Musique / #Radio / #Télévision

le 17 mars 2014

COMMUNIQUE

Téléchargez le communiqué au format PDF

Les solutions innovantes du rapport Bordes pour améliorer l’exposition
de la musique dans les médias.

Les producteurs de musique membres du SNEP saluent le rapport de la mission confiée à Jean-
Marc Bordes sur l’exposition de la musique dans les médias par la ministre de la Culture et de
la Communication, rendu public hier.

A l’issue d’une large concertation des professionnels concernés, ce rapport propose plusieurs
mesures pertinentes de nature à améliorer la place de la musique dans les médias et à
renforcer leur rôle central dans la découverte des nouveaux talents.

Concernant la radio, qui demeure pour 74% des français le média privilégié pour découvrir de
nouveaux titres de musique1, le SNEP se félicite que le rapport réaffirme avec force
l’importance du dispositif des quotas d’expression francophone et qu’il préconise son
indispensable maintien, à l’heure où certains militent pour sa suppression.

Mieux, il apporte une solution originale pour lutter contre la concentration des titres en radio,
alors qu’aujourd’hui, 50 titres représentent la moitié des diffusions francophones en radio sur
une année. Guillaume LEBLANC, Directeur général du SNEP remarque : « Constatant un
manque criant de diversité des artistes diffusés en radio, le rapport Bordes propose une
solution innovante pour améliorer la diversité musicale dans le respect de la liberté éditoriale
des radios ». Ainsi, la part des titres francophones les plus diffusés ne pourrait plus excéder
50% de la diffusion francophone mensuelle des radios, alors que 10 titres seulement font
aujourd’hui 65% voire 75 % des diffusions francophones sur certains réseaux dits « jeunes » !

Si le déficit d’exposition de la musique à la télévision est, de la même manière, clairement
identifié par le rapport, les producteurs du SNEP regrettent que la possibilité d’assimiler les
oeuvres musicales et de variétés aux oeuvres audiovisuelles ou patrimoniales ait été écartée.
Cette mesure constituerait pourtant un puissant facteur d’incitation à l’amélioration de l’offre
musicale par les chaînes de télévision. La responsabilité particulière en matière d’offre
musicale du service public audiovisuel est par ailleurs soulignée, ce qui est bienvenu.

 

Afin d’améliorer la visibilité de la production francophone parmi les 30 millions de titres de
musique disponibles en ligne légalement, le rapport préconise utilement d’inciter les
plateformes à mettre en avant la production locale de manière suffisamment souple et
adaptée.

Le SNEP se satisfait de la proposition de révision des barèmes de la licence légale en radio et
encourage les pouvoirs publics à réunir la commission en charge de la rémunération équitable
dans les meilleurs délais. En revanche, la préconisation visant à instaurer une « taxe au clic »
sur les plateformes de musique en ligne est un non-sens économique. Ce nouvel impôt
risquerait de fragiliser l’offre légale de musique en ligne ainsi que les accords de licences
passés entre producteurs et plateformes.

Le soutien à la filière musicale affiché par la ministre de la Culture et de la Communication
passe d’abord et avant tout par l’amélioration de la place de la musique dans les médias,
traditionnels ou en ligne, qui demeurent des prescripteurs de premier plan. Si le rapport
Bordes a clairement pris conscience de cet enjeu central, il appartient désormais aux pouvoirs
publics d’agir concrètement en faveur de la diversité musicale dans les médias.

Contact Guillaume LEBLANC : 06 63 84 81 26 – 01 47 38 04 04