Le marché de la musique enregistrée : résultats du 1er semestre 2010

LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE
PREMIER SEMESTRE 2010
Valeur gros H.T. nette de remises et retours)
239.3 millions d’euros : +4.1 % par rapport au 1er semestre 2009

Le marché physique : +2.5 % représentant 82 % du marché de la musique enregistrée
Le marché numérique : +12 % représentant 18 % du marché de la musique enregistrée

marche1semestre

Au cours du premier semestre 2010, le marché de la musique enregistrée a représenté 239.3 millions d’euros en hausse de +4.1 % par rapport à 2009 pour la même période.

 ZOOM SUR LES PRINCIPALES EVOLUTIONS 2010/2009

Stabilité des ventes d’albums : -0.1 %

Le marché des albums est resté stable au cours de ce semestre : la baisse des ventes de supports (-3.5 millions d’euros et -2%) est compensée par la hausse des ventes dématérialisées (+3.4 millions d’euros et + 47 %).

Progression de 25 % des ventes de titres

La hausse du chiffre d’affaires des titres est imputable aux ventes digitales. Celles-ci progressent de 33 % alors que les ventes de singles sont relativement stables. Le chiffre d’affaires digital des titres vendus à l’unité est aujourd’hui cinq fois supérieur à celui des ventes physiques.

Progression de 42 % des ventes de vidéomusicales

Cette progression est due aux ventes physiques. Après plusieurs années consécutives de baisse, le chiffre d’affaires des vidéomusiques s’est nettement redressé cette année grâce aux succès d’enregistrements d’importantes tournées (Les Enfoirés, Mylène Farmer, U 2, Cléopâtre, Johnny Hallyday).

Progression de 16 % des revenus des abonnements et du streaming

Baisse de 9 % des ventes de sonneries téléphoniques

carepertoire

ZOOM SUR LES REPERTOIRES (ventes physiques uniquement) :

Progression de 8 % du répertoire francophone et baisse de 5 % du répertoire international

Ainsi, le répertoire francophone gagne près de 3 points de part de marché au sein des ventes de disques de variété : 65.2 % au premier semestre 2010 contre 62.3 % au premier semestre 2009 et 63.5 % au premier semestre 2002.
Le répertoire classique est, quant à lui, en légère baisse (-3%) par rapport aux six premiers mois de l’année 2009.

 ZOOM SUR LE MARCHE NUMERIQUE : + 42.9 millions d’euros (+12%)

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques du premier semestre 2010 ont représenté 42.9 millions d’euros en progression de 12 % par rapport au premier semestre 2009.

numericsemestre

Au sein du marché numérique : 42.9 millions d’euros :

– les revenus du téléchargement (internet + téléphonie mobile)  représentent 28.3 millions d’euros soit 66 % des revenus numériques, en progression de 13.2 % par rapport au premier semestre 2009.
– les revenus des sonneries téléphoniques représentent 3 millions d’euros soit 7 % des revenus numériques en baisse de 8.6 % par rapport au premier semestre 2009.
– les revenus des abonnements et du streaming représentent 11.5 millions d’euros soit 27 % des revenus numériques, en hausse de 16 % par rapport au premier semestre 2009.

revenusnumeric

LE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE NUMERIQUE ET DES SERVICES

Depuis l’apparition des premiers sites de téléchargement à la carte (FnacMusic et VirginMega en 2003, puis l’arrivée d’iTunes en France en 2004) l’offre numérique s’est considérablement développée.

Ce développement a été permis par :

La numérisation de l’ensemble des catalogues
Cette numérisation s’est opérée rapidement, grâce à la réactivité des producteurs. Aujourd’hui, les catalogues numériques sont exhaustifs et représentent plusieurs millions de titres disponibles.

 L’abandon des mesures de protection techniques
L’abandon des MTP, préconisé par la commission Olivennes en novembre 2007 a été progressivement réalisé au cours de l’année 2008. Depuis cette date, l’offre légale propose un format garantissant une interopérabilité entre les différents services en ligne.

 La diversité des modèles économiques et des services

Après l’apparition du modèle de téléchargement « à la carte », bien d’autres modes de consommation ont été proposés :

– Développement de l’écoute nomade avec l’arrivée des smartphones.

– Développement des sites communautaires spécialisés. Cette spécialisation a permis de proposer une actualité complète du genre musical concerné et d’établir des contacts entre fans et artistes.

– Développement des formules d’abonnement et de streaming : depuis 2007, l’écoute en streaming a modifié les habitudes des consommateurs. Aujourd’hui, ces derniers peuvent soit écouter gratuitement l’ensemble de l’offre musicale (gratuité financée par la publicité), soit souscrire à une offre prémium. Ce mode d’exploitation, en constante progression, représente aujourd’hui 27 % du chiffre du numérique et a été multiplié par 5 depuis 2008.

Aujourd’hui, l’offre légale est représentée par plus de 150 services offrant de multiples possibilités de consommation, du téléchargement à la carte aux offres illimitées.

Cependant, ce développement doit être accéléré.

Comment ?

Avec la mise en œuvre effective de la loi Hadopi

Une modification des comportements attendue : 69 % des personnes interrogées renonceraient à télécharger illégalement, compte –tenu des sanctions encourues.

 Une incitation vers les offres légales : 66 % des utilisateurs seraient incités à se tourner vers les services légaux.

 Avec le lancement de la Carte Musique

Un budget de 25 M € à destination des 12-24 ans

Lancement fin octobre

Par ailleurs, le SNEP, dans le cadre de la médiation conduite par Emmanuel Hoog, réaffirme sa totale opposition à la gestion collective obligatoire pour le streaming et le téléchargement.

 VOIR AUSSI POUR LE PREMIER SEMESTRE 2010

  Les tableaux de bord de la production musicale de 2001 à 2010
 Les tableaux de bord de la production francophone
 Le bilan de la diffusion des titres en radio
 Les meilleures ventes