Focus sur quelques points clés de l’industrie musicale

FOCUS SUR QUELQUES POINTS CLES DE L’INDUSTRIE MUSICALE
 
 L’impact des pratiques illégales sur Internet : la déstabilisation de l’industrie musicale et de son économie
Les pratiques illicites en matière de téléchargement de contenus sont depuis 6 ans un phénomène de masse qui a détruit plus de 50% (soit 700 millions d’euros) de la valeur du marché de la musique en France.
Une tendance à la baisse qui se confirme au niveau mondial.
 
Ce qu’il faut savoir :
 Baisse de 20% des nouvelles signatures d’artistes et la chute de 46% des dépenses de promotion.
 Multiplication des plans sociaux qui conduit à une réduction massive des emplois de la filière musicale.
 L’impossibilité pour le marché légal de se développer face à une telle concurrence déloyale. L’offre marchande, aussi attractive et diversifiée soit elle, ne peut se développer dans un contexte aussi favorable aux actes de piraterie domestique.
 Pour un titre téléchargé légalement, 20 le sont de façon illégale.
 L’augmentation des ventes numériques en France ne compense pas la chute des ventes de supports physiques
Les revenus de la musique numérique représentent 15% du CA de la musique enregistrée. Ce poids est de 36% aux Etats-Unis.
 Nouvelles signatures / contrats rendus : un solde négatif pour 2008
Le maintien de l’effort de production en France est très menacé, comme en témoigne la chute du nombre d’artistes nouvellement signés par les maisons de disques.

 Production des albums francophones de 2002 à 2008

Entre 2002 et 2008, le nombre d’albums francophones commercialisés a chuté de 62 %.
 La musique enregistrée trop chère ?
Le disque est le seul bien culturel dont le prix a baissé depuis 18 ans
 Sur le Net et sur le mobile, un titre vaut entre 70 centimes et 1 euro, 1 album entre 7 et 10 euros.
 En 18 ans, et en euros constants, le prix du disque a baissé de près de 40 % alors que celui de la place de cinéma a augmenté de 11 % et de 32 % pour les théâtres et concerts.
 
 Les maisons de disques diversifient leurs modèles économiques pour répondre aux nouveaux usages et modes de consommation de la musique

Ces dernières années, l’offre de musique numérique disponible pour le consommateur a considérablement évolué avec :
  Une numérisation exhaustive des catalogues et des répertoires dans le monde
Aujourd’hui 10 millions de titres sont disponibles dans le monde sur plus de 500 services en ligne contre 350 à 500 000 titres en 2004. Des offres et des plateformes se développent chaque jour.
  Une multiplication des services légaux en France  tels que :
 des services de ventes à l’acte sur le Net ou sur mobile : iTunes, VirginMega, Fnacmusic, Starzik, Qobuz, SFR, NokiaMusic ….
des services  d’abonnement ou de simple écoute en « streaming »: Deezer, Orange, Youtube, Last FM, Jiwa, Spotify
des Webradios type AOL, Yahoo….
Le retrait des mesures techniques de protection pour tous les achats d’albums ou de titres à l’acte permettant ainsi un nombre illimité de copies, la lecture de la musique sur tous les types d’appareils et le transfert des fichiers d’un appareil à l’autre.
 Mais la fréquentation des plateformes légales par les consommateurs français reste faible : 1 sur 40 comparé  pour 1 sur 5 aux USA
Un taux de substitution entre le physique et le numérique inférieur à 20 % pour la France.
 Une règlementation sur Internet est nécessaire et efficace : l’exemple suédois
A la fin du premier trimestre 2009, la Suède adoptait une législation en vue de lutter contre le piratage sur Internet.
Ce nouveau dispositif a entraîné une baisse spectaculaire de la consommation de la bande passante dans les jours qui ont suivi son adoption. Mais surtout la mise en œuvre d’une régulation de l’Internet a eu des effets immédiats sur le marché de la musique enregistrée en Suède : les ventes de musique en ligne ont augmenté au deuxième trimestre 2009 de 78 % par rapport au deuxième trimestre de l’année précédente.
De même, le marché des supports physiques a connu une progression de 0,4% sur la même période.
Le rythme de croissance du digital en Suède a plus que doublé en l’espace de trois mois.