Les conseils d’une publicitaire pour développer la relation marque-artiste

Chaque année se tient au moins une conférence au titre provocant comme « La fin de l’industrie musicale ». Ces prophéties fantasmagoriques ne se réalisant jamais, elles ne restent pas moins l’occasion, pour nous, industriels de la musique, d’être à l’écoute des idées provenant d’autres industries.

C’est ainsi que Riyhana Bey, directrice du planning stratégique chez Spike DDB, a pu exprimer quelques conseils utiles dans le cadre du développement de la relation artistes-marques. Ces partenariats, qui existent depuis les débuts de la musique enregistrée, tendent à se démocratiser – nous en parlions en Avril dernier. Ils ne représentent pour le moment qu’un complément de revenus pour les artistes. A l’avenir, les artistes et maisons pourront chercher à développer ce genre de partenariat. Voici donc le point de vue d’une publicitaire sur le métier de la musique à l’ère du numérique :

  • Le comportement de l’artiste est le plus grand frein à une collaboration avec une marque : de nombreux annonceurs se disent frileux à l’idée de s’associer avec un artiste dont l’image peut basculer du jour au lendemain. Ce qui n’empêchera pas une marque d’utiliser la musique d’un artiste.
  • Le « digital » sera toujours plus puissant que le bouche à oreille : Avant, il était possible pour un groupe ou artiste de construire sa fan base « petit à petit », par bouche à oreille. Mais avec la multiplication des canaux numériques – réseaux sociaux en tête – et la facilité avec laquelle le succès y est mesurable, un plan de communication solide et cohérent avec l’artiste s’avère indispensable.
  • Les publicités sont la meilleure exposition pour un artiste : Face à la crise, les maisons de disques ont dû revoir leurs investissements dans tous les domaines, et la publicité directe est l’un d’entre eux. Pourtant, une publicité offre une exposition à laquelle peu de radios ou magazines spécialisés peuvent prétendre.
  • L’industrie du disque n’est pas en train de mourir : « rien d’aussi important à la culture et à l’humanité ne peut disparaitre », dixit Chaka Pilgrim, VP chez Roc Nation. Mais la marge a clairement diminué.

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