IFPI – The Evolution of Music in Europe

L’évolution de la musique en Europe

La filière musicale a conclu des accords avec un nombre sans précédent de services numériques tout en développant de nombreux modèles économiques innovants. Le marché numérique de la musique a connu une véritable explosion  ces dernières années, rejoignant le cercle des fournisseurs de contenus leader aux côtés du jeu vidéo. Ces nouvelles offres ont encouragé les consommateurs à se diriger vers les services en ligne légaux et à utiliser les nouvelles technologies, les connections haut-débit, les téléphones portables et tablettes. La musique alimente également les réseaux sociaux : 9  des 10 pages les plus « likées » sur Facebook, 9 des 10 vidéos les plus vues sur YouTube et 7 des 10 personnes les plus suivies sur Twitter sont des artistes.

Aujourd’hui, les consommateurs européens ont accès à plus de 37 millions de titres via 230 services légaux. Ces services offrent un choix sans pareil pour consommer la musique, incluant le téléchargement, l’écoute par flux (streaming) financé par la publicité et ou par abonnement, les radios en ligne ou le stockage sur le Cloud.

Un paysage musical européen en mutation

Cette numérisation de l’industrie musicale et la poursuite des investissements dans de nouveaux talents se sont effectués en dépit d’un climat défavorable, où la piraterie endémique a considérablement ralenti la croissance numérique et porté préjudice aux ventes. L’année dernière, pour la première fois depuis 10 ans, le marché de la musique est resté stable. Les services numériques européens ont joué un rôle clé dans ce succès et le marché de la musique européenne a crû pour la première fois en 12 ans.

Entre 2003 et 2013, le nombre de services disponibles en Europe ont été multiplié par 10 et le catalogue de musique en ligne par 100.

Les revenus du numérique représentent maintenant 31% des revenus générés par le marché de la musique enregistrée en Europe. Certains pays ont d’ores et déjà dépassé la limite de 50%, comme c’est le cas en Suède (70%) et au Danemark (55%). Pour d’autres pays le numérique joue déjà un rôle essentiel avec une croissance rapide. C’est le cas de l’Angleterre (44%), des Pays-Bas (35%), de l’Irlande (46%) et la Grèce (28%). Les revenus numériques en Europe ont augmenté de 26% en 2011, 22% en 2012 et 13,2% en 2013. Cette croissance européenne est presque deux fois supérieure à la croissance du marché numérique américain sur la même période (respectivement 16%, 22% et 5%) et trois fois supérieure à la moyenne mondiale.

230 services disponibles en Europe, plus de 37 millions de morceaux accessibles aux consommateurs européens.

La musique disponible partout

Les services de musique répondent aux attentes des fans en faisant constamment évoluer leurs modèles, qui ne couvrent pas uniquement le streaming (financé par la publicité ou par abonnement), la radio numérique, les téléchargements, mais également l’emprunt, la création et la publication d’UGC (Contenu Généré par les Utilisateurs), l’écoute hors-ligne, le stockage et l’écoute sur Cloud ainsi que la synchronisation entre les formats physiques et numériques. Certains des plus grands services sont également de vraies success stories européennes. A commencer par les leaders du marché Spotify (Suède), Deezer (France), 7digital et Rara (Angleterre) et Simfy (Allemagne), entre autres.

L’offre légale en ligne dans chaque pays européen est déjà très diversifiée, proposant aux consommateurs le catalogue international. Les services de musique sont également mobiles et sont utilisables par-delà les frontières, permettant à l’utilisateur de voyager en gardant l’accès au service. Les téléchargements demeurent eux aussi tout à fait mobiles et sans DRM.

Si vous vouliez écouter chacune des chansons disponibles en ligne, en se basant sur une moyenne de 4 minutes par morceaux, il vous faudrait plus de 250 ans d’écoute en continu ! Pour plus d’informations et pour voir tous les services disponibles dans chaque pays, veuillez-vous rendre sur www.pro-music.org.

Un marché en croissance à l’image de la diversité culturelle européenne

Le déploiement des services en ligne légaux a réussi grâce à divers programmes d’octroi de licence. Selon les besoin du service, les maisons de disques attribuent des licences nationales, européennes et dans certains cas, mondiales. L’expérience nous montre que la plupart des services numériques, y compris pour les grandes entreprises, tentent de s’adapter aux conditions locales et aux besoins et préférences du marché dans chaque pays, et se lancent donc progressivement selon leurs stratégies et leurs ressources.

A mesure que le numérique continue sa croissance, le streaming devient extrêmement populaire dans de nombreux pays. Il représente désormais 37% des revenus numériques en Europe. A l’échelle mondiale, ce sont 28 millions d’abonnés payants, dont 11 millions en Europe (estimations). En Suède, le streaming représente 94% du marché numérique, tandis qu’il atteint désormais 70% aux Pays-Bas, 57% en Slovaquie, 67% en Espagne et 71% en Pologne. L’Angleterre a vu son nombre d’utilisateurs exploser, représentant désormais 41% du marché numérique. Ce chiffre s’élève à 43% pour le marché français. En revanche, l’Allemagne ou l’Irlande sont restés des marchés essentiellement axés sur le téléchargement, ce qui reflète des attentes différentes de la part des consommateurs.

L’importance du répertoire national

Les pays européens ont une forte proportion de répertoire national et ce sont les artistes locaux qui tirent leur croissance. Sur les dix albums les plus vendus en 2013, 9 était locaux en Italie et Suède, 8 au Danemark, en France et aux Pays-Bas, 7 en Allemagne et 6 en Espagne.

Cette production locale représente une part de marché essentielle. Par exemple, 70% du chiffre d’affaires du marché total provient d’artistes locaux en Finlande et en Grèce, 64% en France, 50% en Allemagne et 58% en Slovaquie.

A cette prédominance de la production locale vient s’ajouter le reste de l’offre des divers pays européens mais n’étant pas du répertoire national. Ces productions européenne représentent une part de marché importante et contribuent à la santé et à la diversité culturelle du marché européen.

 

 The Evolution of Music in Europe

The music sector has licensed an unprecedented number of digital services and has developed many new business models. Over the past few years, Europe’s digital music market has boomed, with music joining the video games sector as a leading digital content provider, driving consumer take-up of legitimate online services and the take-up of new technologies, from broadband subscriptions to the purchase of smartphones and tablets. Music also fuels social media: 9 of the 10 most like people on Facebook, 9 of the top 10 YouTube videos and 7 of the 10 most followed people on Twitter are artists.

Today, EU consumers have access to over 37,000,000 tracks across over 230 legal digital services. These services offer unparalleled choice to consumers in the EU, with many different ways to consume music, including downloading, ad supported or subscription streaming, online radio and cloud storage.

37 million tracks
230 services

A changing music landscape in Europe

The industry-wide shift to digital and the continued heavy investment in new musical talent has been achieved in spite of a difficult climate, where rampant piracy has slowed digital growth potential and harmed sales. Last year for the first time in over a decade, the music market was stable. Europe’s digital services played a key role in that milestone, and Europe’s music market grew for the first time in 12 years.

Between 2003 and 2013 there was a tenfold increase in the number of services available in Europe, and a more than 100 fold growth in the size of the online music catalogue.

Digital is now

Digital revenues now represent 31% of total revenue in the EU. Some countries have already passed the 50% threshold, such as Sweden (70%) and Denmark (55%). Other countries are growing fast with digital playing a key role in the market, such as in the UK (44%), the Netherlands (35%), Ireland (46%) and Greece (28%). Digital sales in Europe grew by 26% in 2011, 22% in 2012, and 13.2% in 2013. This EU growth is almost double the digital growth in the US over the same period (16%, 11% and 5%), and is almost triple the global average.

Advertising supported services, which include user generated videos (‘UGC’ – videos that incorporate copyrighted music in newly created content uploaded to services such as YouTube) grew by 40% in 2011, 25% in 2012, and 16% in 2013, and represent a substantial digital revenue stream for the industry and for creators.

230 services available in Europe, over 37 million tracks available to European consumers
Ifpi_screen

Music available everywhere

Music services are meeting fan demand by constantly evolving models, covering not only streaming (including ad supported), digital radio, downloads, but also borrowing, creating and posting UGC, off-line caching, cloud storage and playback and synching between physical and digital formats. Some of the biggest music services are also European success stories. This includes market leaders Spotify (Sweden), Deezer (France), 7digital and rara (UK) and Simfy (Germany), amongst many.

Each EU country already has multiple digital music services available, offering consumers the world’s catalogue. The vast majority of the music catalogue is available in each EU country. Music services are also portable across borders, allowing streaming service subscribers to travel with full access to their service. Downloads remain fully portable and DRM free.

If you wanted to listen to every track already available online, and based on an average track time of 4 minutes, it would take you over 250 years of non-stop listening to go through the entire available catalogue. For more information and to see all the services in each country, please visit www.pro-music.org.

 

A growing market reflecting the diversity of European culture and amazing choice

The expansion of digital services has been achieved through a variety of licensing schemes. Depending on the needs of digital services, record companies grant national, EU-wide, and in some cases even worldwide licences. Experience shows that most digital services, even large companies, try to adapt to local conditions and consumers’ needs and preferences in each country, and thus prefer gradual roll-outs based on their strategy and resources.

As digital growth continues, streaming is becoming increasingly popular in many countries. Streaming now accounts on average for 37% of digital revenue in Europe. Globally there are close to 28 million paid subscribers for streaming services, with an estimated 11 million in Europe alone. In Sweden, streaming services make up around 94% of the entire digital marketplace, while it stands at 70% in the Netherlands, 57% in Slovakia, 67% in Spain and 71% in Poland. The UK has seen a boom in streaming use, which now stands at 41% of the digital market. In contrast, markets such as Germany or Ireland have remained primarily download focused, reflecting different consumer preferences.

 

The importance of national repertoire

  •  EU countries have a very strong proportion of national repertoire, which shows that the growth is led by local artists. On the top 10 albums in 2013, 9 were domestic in Italy and Sweden; 8 in Denmark, France and Netherlands, 7 in Germany, and 6 in Spain.
  • EU countries also have a very high percentage of the total market coming from local repertoire. For example, of their total markets, 70% in Finland, 64% in France, 50% in Germany, 58% in Slovakia, and 70% in Greece, were all from national repertoire.

In addition to the predominance of local repertoire, EU countries also listen to significant amounts of European but non-national repertoire, which makes up an important percentage of the market, contributing to Europe’s healthy music market and cultural diversity.

The growth in services has also led to some EU markets experiencing overall growth for the first time in over a decade, most notably in Italy and France in 2013.