IFPI Digital Music Report 2013 Faits saillants & Chiffres clés

IFPI  Une industrie en voie de redressement

Le marché de la musique enregistrée poursuit son chemin vers le redressement. Ses sources de revenus se diversifient. Avec le développement de la qualité des services existants et l’amélioration de l’expérience client, les offres numériques attirent un nombre croissant de nouveaux consommateurs vers la musique enregistrée. La multiplication des nouveaux services connectés donnent aux utilisateurs des possibilités infinies.

Le marché global de la musique enregistrée a légèrement augmenté en 2012 : + 0,3%.

Il s’agit du meilleur résultat depuis 1999, qui conforte l’amélioration déjà observée en 2011. Au moins 8 des 20 principaux marchés mondiaux présenteront un résultat positif pour 2012 : le Canada, l’Australie, le Brésil, le Mexique, l’Inde, le Japon, la Norvège, la Suède.Qu’il s’agisse des téléchargements à l’acte, des revenus issus des abonnements, du streaming de vidéos, des webradios, des droits de synchronisation et des droits voisins, tous ces revenus recensés par l’Ifpi à l’échelle mondiale sont en croissance. >> Voir le communiqué de l’Ifpi en anglais
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Les revenus des maisons de disques provenant du numérique pour l’année 2012 sont estimés à 5,6 milliards de $, en hausse de 9% par rapport à 2011. Ils représentent désormais plus d’un tiers (34%) de leur chiffre d’affaires global. Pour un nombre croissant de  territoires, le numérique est la source de revenus la plus importante, c’est le cas de l’Inde, de la Norvège, de la Suède et des Etats-Unis.

Les distributeurs numériques continuent leur rapide progression à l’échelle mondiale. Au début de l’année 2011, les principaux acteurs internationaux étaient présents dans 23 pays. Deux ans plus tard, leurs activités se sont développées sur plus de 100 territoires. En 2012, des pays comme le Keyna, le Sri Lanka ou le Vietnam ont vu s’ouvrir les premiers services de distribution de musique digitale.

Cette extension des services de distribution digitale ouvre de nouveaux marchés, permettant aux maisons de disques d’atteindre des consommateurs auxquels elles n’avaient jusqu’alors peu ou pas accès compte-tenu du manque d’infrastructures de distribution classique.

Il existe aujourd’hui à travers le monde plus de 500 entreprises distribuant la musique sous forme numérique, mettant ainsi à la disposition du public plus de 30 millions de titres.

L’innovation, moteur du marché de la musique numérique

Les labels ont licencié leurs catalogues à de nombreux services les distribuant dans le monde entier et proposant aux consommateurs des possibilités toujours plus variées et sophistiquées pour acquérir ou écouter de la musique. La stimulation  entre  ces acteurs a favorisé le développement de l’innovation dans notre secteur, avec à titre d’exemples récents , l’apparition :

–          de services de type Cloud computing, permettant l’obtention de copies licites de fichiers de qualité supérieure à ceux préalablement détenus par le consommateur.
–          d’applications mobiles novatrices
–          de webradios personnalisées
–          de fonctions musicales intégrées aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

La consommation de musique numérique est devenue un usage courant, comme le montre l’étude Ipsos Média CT menée sur 9 territoires  (USA, Brésil, Mexique, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Japon, Suède, Corée du Sud).

–          2/3 (62%) des internautes de 16-64 ans interrogés ont utilisé un service légal de musique numérique au cours des six derniers mois.

Pour séduire les consommateurs, les services légaux ont été des années durant en compétition avec les offres illicites. Désormais, et malgré la nature déloyale de cette concurrence, les services légaux recueillent un taux de satisfaction élevé chez les consommateurs.

Selon l’étude Ipsos Mediact,  77% des utilisateurs de services légaux les déclarent « excellents », « très bons » ou « plutôt bons ». (moyenne des réponses à l’échelle internationale).

 Un marché diversifié

  • Les services de téléchargement à l’acte continuent de voir leurs ventes progresser et se développer dans le monde : Ils représentent 70% de l’ensemble des revenus numériques. Les acteurs majeurs des nouvelles technologies Amazon, Apple, Google et Microsoft ont investi ce marché ou ont amélioré leurs offres.

Ÿ Les ventes mondiales de téléchargement ont augmenté de 12% en 2012 pour atteindre 4,3 milliards d’unités (singles + albums)

–          La croissance des ventes d’albums numériques a été deux fois supérieure à celle des ventes de singles.
–          2,3 milliards de ventes téléchargement singles, soit +8% par rapport à 2011
–          207 millions de ventes téléchargement albums, soit +17% par rapport à 2011 : résultat montrant que l’intérêt des consommateurs pour l’album reste fort.

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  • Les services d’abonnement font maintenant partie intégrante du marché de la musique enregistrée, avec 20 millions d’abonnés payant dans le monde, soit une hausse de 44% par rapport à 2011.

Pour la première fois, la part de ces services dans les revenus numériques mondiaux est estimée à + de 10%. Cette part est beaucoup plus élevée en Europe (autour de 20%), du fait de sa considérable croissance en Scandinavie.

Les chiffres de l’étude Ipsos Media CT montrent que les modèles d’abonnement sont désormais le type de service numérique dominant dans certains pays.

Ventes téléchargement à l’acte : +12%     Nombre d’abonnés à des services  payants : +44%

Les performances du modèle d’abonnement (gratuit/payant) vs celui du téléchargement à l’acte selon les pays

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–          Les services de streaming de vidéos musicales connaissent également une progression sensible. Le plus populaire d’entre eux, YouTube, compte plus de 800 Millions d’utilisateurs actifs à l’échelle mondiale.

–          Sur les 10 vidéos les plus populaires de ce service, 9 sont liées à la musique.

–          Les deux services de vidéos musicales, Vévo et Warner Music Sound sont deux des trois chaînes les plus fréquentées de YouTube.

–          Les web radios gagnent aussi en popularité avec en tête le service « Pandora » qui réunit 8% de l’audience globale des radios américaines.

Même si la part des supports physiques continue de décliner, ceux-ci représentent encore la première source de chiffres d’affaires : 58% en 2012 (pour 61% en 2011).

Certains marchés d’Asie connaissent des situations atypiques par rapport à cette tendance de baisse du physique : au Japon, les ventes de CDs et vidéomusicales connaissent une hausse significative, alors que je secteur numérique reste faible.

En Corée du Sud, les ventes physiques augmentent en 2012 pour la troisième année consécutive, portées par les ventes de k-pop, dont les fans privilégient massivement les supports physiques de haute qualité sonore. Les coffrets cadeaux et les versions de luxe  sont des atouts essentiels du marché physique.

Les revenus issus des droits voisins, générés par les diffusions de musique à la TV, à la radio, dans les clubs, bars, restaurants et magasins continuent de progresser.

Ils connaissent une progression de 9,3% en 2012 et pèsent désormais 6% du revenu global de la musique enregistrée dans le monde.

Ce chiffre s’élève à 10% en Europe et Amérique Latine.

Une anomalie notable doit néanmoins être signalée sur le marché des droits, et concerne l’absence de droits liées à la diffusion sur le territoire américain. Les artistes et les producteurs y sont de fait, privés d’une revenu dont bénéficient leurs homologues dans les autres pays du monde.

Qu’est-ce qui attire les fans de musique digitale ?
Les consommateurs sont satisfaits des offres de musique : Selon Ipsos MediaCT , 57% des utilisateurs de sites pirates considèrent qu’il existe des services de bonne qualité pour accéder à la musique en ligne.

Les critères clés d’appréciation des services par les consommateurs :

  1. La sécurité et la facilité des paiements
  2. La garantie que le service est légal
  3. La confiance dans la marque/ la société

Les utilisateurs des services d’abonnement mettent en avant l’intérêt qu’ils trouvent sur ces plateformes à découvrir des nouveautés musicales, à l’opportunité qui leur est donnée d’écouter  la musique sans être contraints d’acheter de titres, les mêmes avantages étant reconnus aux services de streaming vidéo et aux webradios.

Néanmoins, cet environnement positif est profondément altéré par la concurrence déloyale exercée par les services illégaux qui détériore les conditions dans lesquelles ce marché doit se développer, qu’il s’agisse d’innovation, ou de créativité dans la production et la distribution de musique.

Les fans de musique connaissent de mieux en mieux les services légaux qui leur sont proposés. Les résultats de l’étude Ipsos MediaCT montrent la bataille pour la notoriété auprès des consommateurs que se livrent les principaux services légaux :

 Taux de notoriété des services légaux : % d’internautes qui connaissent les services cités (moyenne par pays où ces offres sont disponibles)

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