A la suite de l’adoption par le Parlement d’une mesure visant à réduire le taux de TVA applicable au livre numérique, les producteurs de musique membres du Snep et de l’Upfi tiennent à réagir.
S’ils se félicitent de la mise en œuvre d’un taux réduit de TVA pour les achats de livres en ligne, ils déplorent que ce dispositif, qui selon M. Barouin, « s’inscrit pleinement dans la politique de défense d’une certaine exception française en matière culturelle », se limite au seul livre et ne prenne pas en compte la distribution de musique sur Internet.

La persistance d’une distorsion de taux de TVA en France selon la nature des biens culturels est profondément injuste et dommageable à la croissance du marché de la musique digitale : le livre, le cinéma, la télévision payante et le spectacle vivant bénéficient de taux de TVA réduits, alors que la musique (physique ou numérique) reste cantonnée au taux le plus élévé (19,6%).
A cette distorsion de TVA entre biens culturels, s’ajoute une autre distorsion entre les différents pays y compris au sein de l’Union Européenne.
A titre d’illustration, les plateformes américaines bénéficient d’un moratoire sur la TVA fédérale, instauré par l’administration Clinton en février 1998, qui signifie que l’Etat américain a renoncé à percevoir une taxe sur la vente dématérialisée de biens culturels sur Internet.
Par ailleurs, pour ce qui concerne l’Europe, ces mêmes acteurs ont choisi de s’implanter au Luxembourg où le taux de TVA est sensiblement inférieur à celui pratiqué en France.
Ces distorsions font du taux de TVA pratiqué en France une discrimination majeure pour les plateformes situées sur notre territoire.
Afin de créer les conditions d’un marché pérenne de la musique numérique pour l’ensemble des acteurs français, qu’ils soient producteurs ou plateformes de distribution, il est urgent que les pouvoirs publics étudient la mise en œuvre d’un taux de TVA réduit appliqué à la distribution de musique sur Internet.
L’application d’une telle mesure permettrait de rendre les plateformes françaises plus compétitives face à leurs homologues américains et créer ainsi le socle d’une véritable diversité culturelle en matière de distribution de musique sur Internet.
Les producteurs de musique membres du Snep et de l’Upfi sollicitent le Gouvernement pour que cesse la discrimination fiscale que subit la filière musicale (producteurs et plateformes).

CONTACTS :
 SNEP : David El Sayegh / 01 44 13 66 66
 UPFI : Jérôme Roger   / 01 53 77 66 40
PROPOSITIONS SNEP-UPFI

Engagements des pouvoirs publics

symbolrect1 (1)Soutenir l’instauration d’un taux de TVA intermédiaire et uniforme applicable à la distribution de biens culturels sur Internet. 

symbolrect1 (1)Etudier dans l’intervalle la possibilité d’appliquer un taux hybride qui prend en considération la valeur des droits d’auteurs et des droits d’artistes dans la distribution de musique sur Internet.

symbolrect1 (1)Mettre en place d’urgence des mesures pour le compte des plateformes localisées en France afin de compenser les distorsions de concurrence engendrées par une application, en Europe, de taux distincts de TVA à la distribution de bien culturels sur Internet.

symbolrect1 (1)S’assurer de la meilleure exposition possible de la carte musique.

 Les producteurs membres des organismes signataires du présent accord et les plateformes, pour les seuls accords signés  entre eux, s’engagent à :

symbolrect1 (1) 1.1. Reconnaître le principe d’une négociation de gré à gré entre les ayants droit et les plateformes dans le respect du droit de la concurrence national et communautaire.

symbolrect1 (1)1.2. Continuer les expérimentations sur des nouveaux modes d’exploitation sous réserve d’un modèle économique viable pour les ayants droit (producteurs/artistes).

symbolrect1 (1)1.3. Ne pas mettre fin aux contrats en cours sans justification sérieuse.

 symbolrect1 (1)1.4. Ce que les producteurs publient leurs CGV.

 symbolrect1 (1)1.5. Admettre que les conditions négociées contractuellement soient le reflet de la réalité des parts de marché des producteurs sous réserve de préserver la valeur de l’abonnement au titre de la rémunération des ayants droit.

 symbolrect1 (1)1.6. Etudier la possibilité d’introduire une chronologie des médias afin de préserver les services à forte valeur ajoutée et de permettre un meilleur taux de conversion (service gratuit vers service premium) en jouant sur les critères de qualité de service, d’interactivité, de présence de contenus et de messages publicitaires.

 symbolrect1 (1)1.7. Travailler sur un modèle de reporting harmonisé et s’agissant des plateformes respecter le modèle de reporting mis en place ainsi que les délais de paiements légaux et contractuels

 symbolrect1 (1)1.8. Mettre en place une gestion collective volontaire des droits des producteurs, dont ils sont titulaires à titre originaire et/ou en qualité de cessionnaires, pour les activités de webcasting et de webcasting semi-interactif (tel que défini dans l’accord de réciprocité IFPI correspondant).
 

Les producteurs membres des organismes signataires du présent accord et les représentant des artistes-interprètes, pour les accords conclus entre eux, s’engagent à :

symbolrect1 (1)2.1. Rémunérer les artistes sur les éventuelles fractions d’avances non remboursables reçues des plateformes qui ne seraient pas récupérées à l’issue de la période de récupération convenue avec ladite plateforme, sous réserve que cet engagement ne soit pas disproportionné au regard des montants en cause.

 symbolrect1 (1)2.2. Distinguer les différents modes d’exploitation dans les déclarations de redevances semestrielles.

 symbolrect1 (1)2.3. En cas d’audit, donner accès aux éléments fournis par les exploitants tiers justifiant les sommes nettes encaissées servant d’assiette de calcul aux redevances dues.

 symbolrect1 (1)2.4  Reconnaître qu’une négociation individuelle assure une meilleure garantie pour la rémunération des artistes.

 

LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE
9 PREMIERS MOIS 2010
(Valeur gros H.T. nette de remises et retours)
340.2 millions d’euros : -2.2 % par rapport aux 9 premiers mois 2009

Au cours des 9 premier mois 2010, le marché de la musique enregistrée a représenté 340.2 millions d’euros en baisse de 2.2 % par rapport à 2009 pour la même période.

ZOOM SUR LES PRINCIPALES EVOLUTIONS 2010/2009

 Baisse des ventes d’albums : -5.5 %

Le marché des albums a baissé de 5.5 % au cours de ces 9 premiers mois. Cette baisse est essentiellement imputable à celle des ventes de supports (-10 millions d’euros et -7.6%). En revanche la vente d’albums sous forme de téléchargement a connu une augmentation sensible (+ 42 % soit + 5 millions d’euros).
En volume, 2.6 millions d’albums ont été téléchargés au cours des 9 premiers mois 2010 (contre 1.8 million en 2009). Désormais, 1 album sur 10 est vendu sous forme de téléchargement.

 Progression de 16 % des ventes de titres

La hausse du chiffre d’affaires des titres est imputable aux ventes dématérialisées. Celles-ci progressent de 29 % (+4.4 millions d’euros) alors que les ventes de singles perdent 1.3 million d’euros. Le chiffre d’affaires digital des titres vendus à l’unité représente 86 % des ventes de titres. En unités, 9 titres sur 10 sont téléchargés. Le marché des titres se réalise donc principalement par la voie du téléchargement (19.5 millions d’euros pour le digital vs 3.3 millions d’euros pour le physique).

 Progression de 22 % des revenus des abonnements et du streaming

C’est une progression importante. Les abonnements et le streaming représentent désormais plus du quart des revenus numériques.

ZOOM SUR LES REPERTOIRES (ventes physiques uniquement) :

Progression de 5 % du répertoire francophone et baisse de 20 % du répertoire international

Ainsi, le répertoire francophone gagne 6.5 points de part de marché au sein des ventes de disques de variété : 63.8 % au cours des 9 premiers mois 2010 contre 57.3 % au cours des 9 premiers mois 2009.

 

ZOOM SUR LE MARCHE NUMERIQUE : 64.3 millions d’euros (+14.2%)

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques au cours des 9 premiers mois 2010 ont représenté 64.3 millions d’euros en progression de 14.2 % par rapport aux 9 premiers mois 2009 dont 52.3 millions pour les trois principaux marchés (téléchargement d’albums et de titres et abonnement/streaming) en progression de 30 % depuis le début de l’année et dont le rythme de croissance s’accélère.

Au sein du marché numérique : 64.3 millions d’euros :

 les revenus du téléchargement (internet + téléphonie mobile)  représentent 43.3 millions d’euros soit 67 % des revenus numériques, en progression de 17.3 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.
 les revenus des abonnements et du streaming représentent 16.8 millions d’euros soit 26 % des revenus numériques, en hausse de 22 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.
 les revenus des sonneries téléphoniques représentent 4.2 millions d’euros soit 6.5 % des revenus numériques en baisse de 24.6 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.

 

Les producteurs de musique membres du Snep sont heureux de s’associer au lancement du dispositif de la Carte Musique à destination du jeune public (12-25 ans). Cette opération, issue du rapport Création & Internet, très attendue par la filière musicale, est un encouragement  à la découverte des offres légales de musique en ligne disponibles en France, qui sont aujourd’hui multiples, simples d’utilisation et proposent une grande diversité de répertoires (8 millions de titres).
Les producteurs se sont engagés aux cotés des éditeurs de services en ligne pour proposer des offres spécifiques aux bénéficiaires de la Carte Musique afin de la rendre encore plus attractive, et vont relayer ce dispositif à travers les campagnes  publicitaires de leurs artistes à la télévision, pour en accroitre la visibilité. Ils contribueront ainsi  avec les plateformes à hauteur de 20% à l’ensemble de l’opération .
L’enjeu est essentiel : donner aux jeunes l’envie d’utiliser à des tarifs très accessibles les services légaux proposant une grande diversité d’offres , qu’il s’agisse de téléchargement, d’abonnement , de streaming, et de les inciter à délaisser les usages illicites.

Contact :
 David El Sayegh : 01 44 13 66 66

PREMIER SEMESTRE 2010 :
LES TABLEAUX DE BORD DE LA PRODUCTION FRANCOPHONE

 458 albums ont été commercialisés au cours de ce semestre (+1 % par rapport au premier semestre 2009).
Ces 458 albums se décomposent en 90 albums francophones (-16 %), 211 albums internationaux (+20%) et 157 compilations (-8%).

albumscommercialises

evolalbums

Le nombre de singles commercialisés est en baisse de 3 % : les singles francophones sont stables et les singles internationaux chutent de 6 %.

nouvotalents

 La commercialisation d’albums de nouveaux talents francophones est en forte baisse : -41 % entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2010. Ils ne représentent plus que 8 % du nombre total d’albums commercialisés.

evolsingle

 Le solde des nouvelles signatures d’artistes redevient positif : 17 nouveaux artistes au cours du 1er semestre 2010 contre un déficit de 12 nouveaux artistes au premier semestre 2009.

evolsignatures (1) evolsignature2s (1)

Les investissements marketing et promotion chutent de 17 %.

invest

LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE
PREMIER SEMESTRE 2010
Valeur gros H.T. nette de remises et retours)
239.3 millions d’euros : +4.1 % par rapport au 1er semestre 2009

Le marché physique : +2.5 % représentant 82 % du marché de la musique enregistrée
Le marché numérique : +12 % représentant 18 % du marché de la musique enregistrée

marche1semestre

Au cours du premier semestre 2010, le marché de la musique enregistrée a représenté 239.3 millions d’euros en hausse de +4.1 % par rapport à 2009 pour la même période.

 ZOOM SUR LES PRINCIPALES EVOLUTIONS 2010/2009

Stabilité des ventes d’albums : -0.1 %

Le marché des albums est resté stable au cours de ce semestre : la baisse des ventes de supports (-3.5 millions d’euros et -2%) est compensée par la hausse des ventes dématérialisées (+3.4 millions d’euros et + 47 %).

Progression de 25 % des ventes de titres

La hausse du chiffre d’affaires des titres est imputable aux ventes digitales. Celles-ci progressent de 33 % alors que les ventes de singles sont relativement stables. Le chiffre d’affaires digital des titres vendus à l’unité est aujourd’hui cinq fois supérieur à celui des ventes physiques.

Progression de 42 % des ventes de vidéomusicales

Cette progression est due aux ventes physiques. Après plusieurs années consécutives de baisse, le chiffre d’affaires des vidéomusiques s’est nettement redressé cette année grâce aux succès d’enregistrements d’importantes tournées (Les Enfoirés, Mylène Farmer, U 2, Cléopâtre, Johnny Hallyday).

Progression de 16 % des revenus des abonnements et du streaming

Baisse de 9 % des ventes de sonneries téléphoniques

carepertoire

ZOOM SUR LES REPERTOIRES (ventes physiques uniquement) :

Progression de 8 % du répertoire francophone et baisse de 5 % du répertoire international

Ainsi, le répertoire francophone gagne près de 3 points de part de marché au sein des ventes de disques de variété : 65.2 % au premier semestre 2010 contre 62.3 % au premier semestre 2009 et 63.5 % au premier semestre 2002.
Le répertoire classique est, quant à lui, en légère baisse (-3%) par rapport aux six premiers mois de l’année 2009.

 ZOOM SUR LE MARCHE NUMERIQUE : + 42.9 millions d’euros (+12%)

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques du premier semestre 2010 ont représenté 42.9 millions d’euros en progression de 12 % par rapport au premier semestre 2009.

numericsemestre

Au sein du marché numérique : 42.9 millions d’euros :

– les revenus du téléchargement (internet + téléphonie mobile)  représentent 28.3 millions d’euros soit 66 % des revenus numériques, en progression de 13.2 % par rapport au premier semestre 2009.
– les revenus des sonneries téléphoniques représentent 3 millions d’euros soit 7 % des revenus numériques en baisse de 8.6 % par rapport au premier semestre 2009.
– les revenus des abonnements et du streaming représentent 11.5 millions d’euros soit 27 % des revenus numériques, en hausse de 16 % par rapport au premier semestre 2009.

revenusnumeric

LE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE NUMERIQUE ET DES SERVICES

Depuis l’apparition des premiers sites de téléchargement à la carte (FnacMusic et VirginMega en 2003, puis l’arrivée d’iTunes en France en 2004) l’offre numérique s’est considérablement développée.

Ce développement a été permis par :

La numérisation de l’ensemble des catalogues
Cette numérisation s’est opérée rapidement, grâce à la réactivité des producteurs. Aujourd’hui, les catalogues numériques sont exhaustifs et représentent plusieurs millions de titres disponibles.

 L’abandon des mesures de protection techniques
L’abandon des MTP, préconisé par la commission Olivennes en novembre 2007 a été progressivement réalisé au cours de l’année 2008. Depuis cette date, l’offre légale propose un format garantissant une interopérabilité entre les différents services en ligne.

 La diversité des modèles économiques et des services

Après l’apparition du modèle de téléchargement « à la carte », bien d’autres modes de consommation ont été proposés :

– Développement de l’écoute nomade avec l’arrivée des smartphones.

– Développement des sites communautaires spécialisés. Cette spécialisation a permis de proposer une actualité complète du genre musical concerné et d’établir des contacts entre fans et artistes.

– Développement des formules d’abonnement et de streaming : depuis 2007, l’écoute en streaming a modifié les habitudes des consommateurs. Aujourd’hui, ces derniers peuvent soit écouter gratuitement l’ensemble de l’offre musicale (gratuité financée par la publicité), soit souscrire à une offre prémium. Ce mode d’exploitation, en constante progression, représente aujourd’hui 27 % du chiffre du numérique et a été multiplié par 5 depuis 2008.

Aujourd’hui, l’offre légale est représentée par plus de 150 services offrant de multiples possibilités de consommation, du téléchargement à la carte aux offres illimitées.

Cependant, ce développement doit être accéléré.

Comment ?

Avec la mise en œuvre effective de la loi Hadopi

Une modification des comportements attendue : 69 % des personnes interrogées renonceraient à télécharger illégalement, compte –tenu des sanctions encourues.

 Une incitation vers les offres légales : 66 % des utilisateurs seraient incités à se tourner vers les services légaux.

 Avec le lancement de la Carte Musique

Un budget de 25 M € à destination des 12-24 ans

Lancement fin octobre

Par ailleurs, le SNEP, dans le cadre de la médiation conduite par Emmanuel Hoog, réaffirme sa totale opposition à la gestion collective obligatoire pour le streaming et le téléchargement.

 VOIR AUSSI POUR LE PREMIER SEMESTRE 2010

  Les tableaux de bord de la production musicale de 2001 à 2010
 Les tableaux de bord de la production francophone
 Le bilan de la diffusion des titres en radio
 Les meilleures ventes

LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE
9 PREMIERS MOIS 2010
(Valeur gros H.T. nette de remises et retours)
340.2 millions d’euros : -2.2 % par rapport aux 9 premiers mois 2009

Au cours des 9 premier mois 2010, le marché de la musique enregistrée a représenté 340.2 millions d’euros en baisse de 2.2 % par rapport à 2009 pour la même période.

ZOOM SUR LES PRINCIPALES EVOLUTIONS 2010/2009

 Baisse des ventes d’albums : -5.5 %

Le marché des albums a baissé de 5.5 % au cours de ces 9 premiers mois. Cette baisse est essentiellement imputable à celle des ventes de supports (-10 millions d’euros et -7.6%). En revanche la vente d’albums sous forme de téléchargement a connu une augmentation sensible (+ 42 % soit + 5 millions d’euros).
En volume, 2.6 millions d’albums ont été téléchargés au cours des 9 premiers mois 2010 (contre 1.8 million en 2009). Désormais, 1 album sur 10 est vendu sous forme de téléchargement.

marche19mois Progression de 16 % des ventes de titres

La hausse du chiffre d’affaires des titres est imputable aux ventes dématérialisées. Celles-ci progressent de 29 % (+4.4 millions d’euros) alors que les ventes de singles perdent 1.3 million d’euros. Le chiffre d’affaires digital des titres vendus à l’unité représente 86 % des ventes de titres. En unités, 9 titres sur 10 sont téléchargés. Le marché des titres se réalise donc principalement par la voie du téléchargement (19.5 millions d’euros pour le digital vs 3.3 millions d’euros pour le physique).

 Progression de 22 % des revenus des abonnements et du streaming

C’est une progression importante. Les abonnements et le streaming représentent désormais plus du quart des revenus numériques.

ZOOM SUR LES REPERTOIRES (ventes physiques uniquement) :

Progression de 5 % du répertoire francophone et baisse de 20 % du répertoire international

marche29mois

Ainsi, le répertoire francophone gagne 6.5 points de part de marché au sein des ventes de disques de variété : 63.8 % au cours des 9 premiers mois 2010 contre 57.3 % au cours des 9 premiers mois 2009.

ZOOM SUR LE MARCHE NUMERIQUE : 64.3 millions d’euros (+14.2%)

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques au cours des 9 premiers mois 2010 ont représenté 64.3 millions d’euros en progression de 14.2 % par rapport aux 9 premiers mois 2009 dont 52.3 millions pour les trois principaux marchés (téléchargement d’albums et de titres et abonnement/streaming) en progression de 30 % depuis le début de l’année et dont le rythme de croissance s’accélère.

Au sein du marché numérique : 64.3 millions d’euros :

marche39mois

– les revenus du téléchargement (internet + téléphonie mobile)  représentent 43.3 millions d’euros soit 67 % des revenus numériques, en progression de 17.3 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.

– les revenus des abonnements et du streaming représentent 16.8 millions d’euros soit 26 % des revenus numériques, en hausse de 22 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.
– les revenus des sonneries téléphoniques représentent 4.2 millions d’euros soit 6.5 % des revenus numériques en baisse de 24.6 % par rapport aux 9 premiers mois 2009.

marche49mois

 

Le SNEP se réjouit de l’envoi par l’HADOPI des premiers messages d’avertissement en application de la loi Création & Internet qui désormais devient effective. Il salue le travail accompli par cette autorité indépendante qui, malgré les critiques injustifiées, a démontré sa capacité à agir.
La mise en œuvre de la loi Création et Internet permettra ainsi de responsabiliser les internautes sur les dangers de la piraterie et de les sensibiliser sur l’existence d’une alternative légale de qualité.
Cependant, le SNEP déplore l’attitude inadmissible de Free qui, selon ses déclarations, n’entend pas répercuter auprès de ses abonnés les messages d’avertissement de l’HADOPI.
Cette attitude témoigne d’une volonté de la part de Free de ne pas respecter la loi, en mettant en avant des arguties juridiques, qui ne sauraient masquer sa volonté de « racoler » des internautes qui se livrent à des actes de piraterie. 
Une telle conduite est d’autant plus déplorable qu’elle crée des distorsions de concurrence au détriment des autres fournisseurs d’accès, qui eux respectent la loi. Or la loi ne vaut qui si elle est respectée par tous, y compris par Free.
Le SNEP demande donc aux pouvoirs publics d’agir afin que Free respecte ses obligations, comme tout fournisseur d’accès, vis-à-vis de l’HADOPI.

Contacts :
 David El Sayegh : 01 44 13 66 66
 
LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE
PREMIER SEMESTRE 2009

(Valeur gros H.T. nette de remises et retours)


 229.2 millions d’euros : ?17.8 % par rapport au 1er semestre 2008
Au cours du premier semestre 2009, le marché de la musique enregistrée a représenté 229.2 millions d’euros en baisse de ?17.8 % par rapport à 2008 pour la même période.
Le marché physique : ?21 % et 83 % du marché de la musique enregistrée
Le marché numérique : +3 % et 17 % du marché de la musique enregistrée
Le marché de la musique enregistrée a perdu un peu plus de 50 millions d’euros au cours de ce semestre. La faible progression du marché numérique (+ 1.7 million d’euros), sensiblement inférieure à celle des années précédentes, est donc toujours très loin de compenser la perte réalisée sur le marché physique (-52 millions d’euros).
Aujourd’hui, le marché numérique représente 17 % du total du marché de la musique enregistrée contre 13 % en 2008, 7 % en 2007, 5 % en 2006, 3 % en 2005 et 1 % en 2004.
Mais en 2009, la progression de la part de marché du numérique est seulement imputable à la baisse du marché physique.
A sept années d’intervalle, le marché semestriel de la musique enregistrée est divisé par 2.5 (577 millions d’euros en 2002 et 229 millions d’euros en 2009) et perd 348 millions d’euros (?52 %).


VENTES PHYSIQUES
(Ventes gros H.T. nettes de remises et retours)
PREMIER SEMESTRE 2009 : 191 millions d’euros (- 21 %)

Les ventes gros éditeurs H.T. nettes de remises du premier semestre 2009 ont représenté un chiffre d’affaires de 191.5 millions d’euros en baisse de  21 % par rapport au premier semestre 2008.
A sept années d’intervalle, le marché semestriel a donc perdu 67 % de sa valeur soit 385.5 millions d’euros. Le marché
des disques et des vidéomusiques a été divisé par 3.

Le marché audio chute de 21.5 % par rapport au premier semestre 2008.

Le marché des singles chute de 50.4 % pour atteindre 2.6 millions d’euros.
La chute du chiffre d’affaires des singles se poursuit.

A 7 années d’intervalle, le marché des singles est passé de 68 millions d’euros à 2.6 millions d’euros en 2009. Il a donc été divisé par 26 soit une quasi disparition.
Rappelons que cette perte cumulée de 65.4 millions d’euros n’est compensée qu’à hauteur de 14 % (9.2 millions d’euros) par le téléchargement de titres
Le marché des albums chute de 20.8 % pour atteindre 173.3 millions d’euros.
Le marché des albums enregistre également une forte dégradation.

Depuis 2002, le marché des albums a perdu près de 309 millions d’euros soit 64 % de sa valeur.
Le marché vidéo chute de 15.7 %

Après plusieurs années consécutives de hausse, le chiffre d’affaires des vidéomusiques avait amorcé en 2006 une baisse qui s’est poursuivie depuis.

Répertoires : Le chiffre d’affaires classique chute de 22 %, le chiffre d’affaires de la variété de 21 %.

La chute du marché constatée au cours du premier semestre 2009 touche le répertoire classique comme le répertoire variétés.
La baisse du répertoire variété (?21 %) se porte plus particulièrement sur le répertoire francophone ?23 % contre 17 % pour le répertoire international.
Ainsi, le répertoire francophone perd 1.6 point de part de marché au sein des ventes de disques de variété : 62.3 % au premier semestre 2009 contre 63.9 % au premier semestre 2008, 69.1 % au premier semestre 2007 et 63.5 % au premier semestre 2002.
A sept années d’intervalle, les ventes du répertoire variété ont chuté de 68 % et de façon semblable pour les 2 répertoires (?69 % pour la variété francophone et ?67 % pour la variété internationale).
LES VENTES DE DISQUES EN FRANCE
(vente gros H.T. nettes de remises et retours)
PREMIERS SEMESTRE 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009

VENTES NUMERIQUES PREMIER SEMESTRE 2009 : 37.6 millions d’euros (+3.3 %)
Les revenus numériques des éditeurs phonographiques du premier semestre 2009 ont représenté 37.6 millions d’euros en progression de 3.3 % par rapport au premier semestre 2008.
Au sein du marché numérique : 37.6 millions d’euros :
les revenus du téléchargement internet représentent 17.8 millions d’euros soit 47.3 % des revenus numériques, en progression de 39 % par rapport au premier semestre 2008.
les revenus de la téléphonie mobile représentent 9.8 millions d’euros soit 26 % des revenus numériques en baisse de 51 % par rapport au premier semestre 2008.
les autres revenus (streaming et abonnement) totalisent 10 millions d’euros soit 26.7 % des revenus numériques et ont été multipliés par 3 depuis le premier semestre 2008.
Néanmoins, pour des raisons techniques, les producteurs phonographiques membres de cet échantillon statistique ne peuvent, en ce qui concerne iTunes, distinguer les revenus du téléchargement via la téléphonie mobile des revenus de l’internet fixe au sein des revenus générés par cet opérateur.
Par défaut, tous les revenus iTunes sont inclus dans la rubrique « téléchargement internet » venant ainsi sous évaluer le montant des téléchargements de titres via la téléphonie mobile.

 

Au cours du premier semestre 2009 :

 Téléchargement internet : + 39 % dont :
 téléchargement de titres à l’unité : + 20 %,
 téléchargement d’albums : + 43 %.

Téléphonie mobile : ?51.4 % dont :
 sonneries téléphoniques : ?22 %,
 titres via la téléphonie mobile : ? 66 %.

Au total, le chiffre d’affaires des titres téléchargés représente 9.2 millions d’euros contre 12.8 millions d’euros en 2008 (?28 %). La hausse du téléchargement internet (+1.1 millions d’euros) n’a pas compensé la baisse des titres téléchargés via la téléphonie mobile (?4.7 millions d’euros).

 Revenus du streaming : x par 4.

 Revenus des abonnements : x par 2.3.

L’évolution des revenus numériques du premier semestre 2009 a donc été marquée par :

  le maintien du rythme de croissance soutenue du téléchargement internet (+39 % en 2009 et + 32 % en 2008),
Néanmoins, cette croissance ne représente qu’un gain de 5 millions d’euros.
 la chute des ventes de contenus musicaux en téléphonie mobile (?51 %). En valeur absolue, cette baisse représente 10.4 millions d’euros.
 les revenus du streaming sont multipliés par 4 pour une progression de 3.8 millions d’euros.
  Les revenus des abonnements gagnent 2.8 millions d’euros (+ 130 %) dont +760 K€ (+45 %) pour les souscriptions internet et +2.1 millions d’euros (x par 5) pour les souscriptions mobile.

Enfin, la comparaison des deux trimestres composant le premier semestre 2009 montre une progression significative des revenus du téléchargement internet (+23 %) entre le premier et le second trimestre 2009.Cette hausse pourrait être imputable à l’abandon des DRM.