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POUR QUE LA MUSIQUE SOIT AU CŒUR DES ENJEUX
ET DES MUTATIONS DES MEDIAS

La place de la musique dans les médias à l’heure où ceux-ci traversent une nouvelle phase de mutation n’est jamais acquise comme en témoigne la décision du CSA approuvant la diminution sur M6 de la durée des programmes consacrée à la musique sans véritable contrepartie. Cette décision n’est pas un signe positif. Il importe donc de rester très vigilant sur les dossiers qui vont dominer l’année 2008.

I. LA SUPPRESSION DE LA PUBLICITE SUR LE SERVICE PUBLIC

La suppression de la publicité sur le service public de la télévision et corrélativement de Radio France aura pour effet induit un très probable surenchérissement du coût des messages publicitaires sur les medias privés. Intervenant en pleine crise du disque, cette réforme peut donc avoir des effets indirects défavorables à la promotion de la production phonographique.

Il importe que le SNEP puisse avoir sur ce point tant avec le Gouvernement qu’avec le CSA une concertation visant à examiner quelles mesures peuvent être prises : maintien de messages publicitaires pour les biens culturels, mécénat, sponsoring etc… …

II. LA RADIO NUMERIQUE TERRESTRE (RNT)

Après le déploiement réussi de la TNT, il importe de réussir celui de la RNT dont le lancement effectif aura lieu en 2008.

Le SNEP a eu, à différentes reprises, l’occasion d’adresser au CSA ses souhaits en ce domaine, plus particulièrement sur les points suivants :

assurer la couverture nationale la plus complète possible des offres musicales,
au sein de l’offre musicale, et dans une mesure compatible avec l’objectif à terme de basculer l’analogique en numérique, favoriser la diversité et la complémentarité de cette offre par rapport aux services existants,
préserver l’existence d’un format radiophonique fondé notamment sur la variété des émissions constituant le programme diffusé sur un même canal (ce qui induit la nécessité d’éviter des programmations fondées par exemple sur la simple diffusion à la suite des titres d’un album du commerce) la présence d’un animateur à l’antenne et la qualité du programme,
établir un équilibre entre le programme sonore et les données associées, tout particulièrement la faculté de télécharger les titres au moment de leur diffusion ; ces données devront venir au soutien du programme sonore et non l’inverse,
prévoir des garde-fous adaptés aux possibilités d’associations de données de diffusion.

Le SNEP fera valoir au CSA qu’il importe de délivrer les autorisations, sur la base de ces principes afin que la RNT soit un vecteur supplémentaire et innovant pour l’exposition de la musique.

III. LA TELEVISION MOBILE PERSONNELLE (TMP)

2008 sera l’année de lancement de la TMP par le Conseil Supérieur Audiovisuel avec les normes DUB-H.

16 chaînes sont appelées à être diffusées selon ce mode dont trois préemptes par France Télévisions.

Selon le Cabinet NPA, en 2012, 5,6 millions de clients devraient être connectés à la TMP, soit 10 % de pénétration.

Il est évidemment souhaitable que la musique qui reste avec le sport un contenu parmi les plus attractifs puisse avoir toute sa place sur la TMP.

IV. RECOMANDATION DE LA COMMISSION EUROPEENNE SUR LES CONTENUS EN LIGNE

Sous l’égide de la Commissaire Viviane Reding, la Commission, pour la première fois, marque l’importance qu’elle attache au développement des offres légales numériques dans le secteur culturel dans un projet de recommandation :

1. Rendre les contenus davantage encore disponibles,
2. Mettre en place des licences multi-territoriales,
3. Instaurer des mécanismes rendant les systèmes de DRM interopérables,
4. Mettre en place des « codes de bonne conduite » entre FAI, consommateurs et propriétaires de contenus, les accords signés sous l’égide de Denis Olivennes en France ayant eu un écho très positif.

Sur cette base de réflexion, intéressante et positive, le SNEP et sa fédération, l’IFPI, souhaitent que l’Union Européenne puisse créer un cadre favorable aux offres légales, l’action contre le peer-to-peer ne pouvant être enfermée dans les frontières étatiques.

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POUR UNE TVA REDUITE
SUR LA MUSIQUE ENREGISTREE

Satisfaits que le Parlement français ait accepté, à l’initiative du Président de la République et du Gouvernement, d’améliorer le crédit d’impôt phonographique institué en 2006, les membres du SNEP estiment impératif d’aller plus loin, en particulier au niveau européen pour instituer un véritable plan de soutien à l’industrie musicale à caractère fiscal.

Or, le Président de la République s’est déclaré favorable à l’application d’un taux de TVA réduit et de son côté la commissaire européenne Viviane Redding, dans le cadre de la publication d’un projet de recommandation ayant trait au développement des contenus créatifs en ligne, se dit favorable à la diminution de la TVA sur les biens et produits culturels vendus en ligne.

Dans ce cadre, le SNEP soutient l’idée de l’établissement d’un taux de TVA qui serait spécifique à l’ensemble des biens culturels vendus « off line » ou « on line ».

Toutefois, les producteurs de phonogrammes ne sauraient se contenter de pures pétitions de principe et attendent du Gouvernement français et des Instances européennes des résultats concrets en la matière.

Les principales raisons incitant à une révision à la baisse de la TVA sur la vente de musique enregistrée peuvent se résumer de la manière suivante :

puceorange  la musique enregistrée est, à l’évidence, un produit culturel au même titre que le livre et sa consommation légale doit être encouragée par des prix plus bas,

puceorange la baisse du taux de TVA, en réduisant les prix de vente permettra de favoriser l’accès à ce bien culturel et constitue ainsi un facteur de développement de la diversité culturelle,

puceorange la vente de musique enregistrée, en Europe et notamment en France, représente un secteur économique important mais fragile. Une baisse des prix de vente ne peut que faciliter son développement et contribuant ainsi à endiguer ce phénomène de masse que constitue la piraterie en ligne.

En outre, le coût de cette mesure pour les finances publiques sera compensé par l’augmentation des ventes liées à la baisse des prix.

A cet égard, il convient de rappeler que la dernière baisse de TVA en France en 1987 sur le disque a , d’une part, été répercutée par les producteurs de phonogrammes en entraînant une baisse des prix au public de 8 % en 1988 et, d’autre part, a largement participé à la progression des ventes de phonogrammes de 35,7 % en 1988 , la progression cumulée des ventes entre 1988 et 1990 ayant été de 91 %.

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POUR UNE EXTENSION DE LA DUREE DES DROITS DES ARTISTES ET DES PRODUCTEURS

L’extension de la durée de protection des droits voisins apparaît comme un facteur déterminant pour améliorer et rendre plus efficace les droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes et aux producteurs de phonogrammes.

C’est pourquoi le SNEP salue l’initiative très récente prise par la Ministre de la culture d’écrire au Commissaire européen McGreevy en faveur d’une telle mesure et de soutenir ainsi une révision de la directive du 29 octobre 1993 sur la durée de protection des droits voisins.

L’année 2008 sera donc l’occasion pour le SNEP, en liaison avec l’IFPI, fort de ce soutien, de mobiliser l’Union européenne, présidée par la France au second semestre.

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Il ressort de plusieurs études récentes :

 puceorange qu’une augmentation de la durée de protection des droits voisins bénéficie aux titulaires de ces droits sans pour autant constituer un désavantage vis-à-vis des consommateurs notamment au regard de l’accès aux catalogues des phonogrammes et du prix à payer en contrepartie de leur acquisition.

puceorange qu’il existe une corrélation entre une augmentation des ressources liée à l’exploitation des droits voisins, et les investissements consentis par les producteurs phonographiques au titre des nouveaux talents.

flechesnep1L’impact économique de l’extension de la durée de protection

D’après ces études il ne fait pas de doute :

puceorange qu’une augmentation de la durée de protection bénéficie sur un plan économique aux producteurs phonographiques et aux artistes-interprètes.

puceorange qu’une extension de la durée de protection à 95 ans aurait ainsi pour effet direct d’augmenter les revenus issus de l’exploitation de la musique enregistrée en Europe de 3 à 10 %.

L’estimation, pour le marché britannique, d’une extension de la durée de protection est un gain pour les titulaires de droits voisins de 35 millions de £ pour les dix prochaines années, pouvant aller jusqu’à 163 millions de £ pour les 50 prochaines années.

S’agissant du marché français, d’ici à 2020, ce sont de très grands noms de la chanson française et donc du patrimoine culturel français qui tomberont dans le domaine public.

artistes

Ainsi, pour les 10 prochaines années, le marché du « hors droit » en France est estimé à 25 millions d’euros. En 2008, près de 1 800 enregistrements vont tomber dans le domaine public. Sur les vingt années à venir, ce sont près de 50 000 enregistrements qui seront concernés par le « hors droit ».

Parmi ces phonogrammes, un grand nombre relève des répertoires jazz et classique (40 % pour ces deux catégories), ce qui fragilise l’exploitation commerciale de ces genres musicaux dont le référencement est d’ores et déjà compromis par un souci de rentabilité exprimé par les détaillants.

Le manque à gagner en l’absence d’une extension de la durée de protection pourrait ainsi être évalué, s’agissant du marché français, à 25 millions d’euros pour les dix prochaines années et 63 millions pour les vingt prochaines années.

domainepublic

Il faut préciser que les enregistrements fixés au début des années 60, qui ont donc vocation à tomber dans le domaine public d’ici 3 ans, représentent encore aujourd’hui près de 5 % de part de marché dans la vente des phonogrammes en Europe .

Cette extension de durée aurait également vocation à bénéficier à la production locale qui aujourd’hui représente près de 64 % de part de marché.

Ces gains sont loin d’être marginaux dans un marché qui depuis ces 5 dernières années est frappée par une crise sans précédent qui a entraîné une baisse de son chiffre d’affaires en France de 50 % .

Classement des 10 artistes dont les premiers enregistrements tomberont dans le domaine public à partir de 2008 en fonction du nombre de référence d’albums encore disponibles

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flechesnep1  L’absence de lien entre la durée de protection des phonogrammes et le prix acquitté par les consommateurs.

L’étude publiée par le cabinet LECG fait ressortir qu’une augmentation de la durée de protection n’entraîne pas une augmentation du prix des phonogrammes et ce, en raison de la structuration verticale du marché qu’il s’agisse de la vente de produits physiques et/ou des nouveaux services de musique en ligne.

Sur le marché français, selon cette analyse, le consommateur a la possibilité de bénéficier d’une offre de fond de catalogue riche et diversifiée à des prix très intéressants, se situant en moyenne à 12.25 €, inférieurs de 30 % au prix des nouveautés (16.90 €).

Au sein de l’offre de fond de catalogue, il n’apparait pas, selon l’étude PriceWaterhouseCoopers, de distorsions de prix significatives entre les phonogrammes protégés et ceux relevant du domaine public.

Par ailleurs, le fond de catalogue trouve largement sa place sur les plateformes de téléchargement légal dont l’offre est encore plus riche et diversifiée.

Comme le rappelle l’étude précitée, l’extension de la durée de protection ne permettra en réalité que de rééquilibrer le partage des ressources entre les différents acteurs de la chaîne de distribution et non d’entraîner une augmentation des prix.

En outre, une extension de la durée de protection n’a pas pour effet de rendre inaccessibles certains phonogrammes dont la commercialisation dépendrait, selon certains, d’une absence de droits d’exploitation.

Tout d’abord, cette assertion est, dans la plupart des cas, inexacte étant donné qu’indépendamment d’une extinction de la protection au titre des droits voisins, les enregistrements concernés font souvent l’objet d’une protection au titre du droit d’auteurs, lesquels bénéficient d’une protection de 70 ans après la mort du dernier des co-auteurs de l’œuvre musicale.

Qui plus est, les autorisations au titre des droits de propriété intellectuelle ne constituent pas un obstacle pour les entreprises désireuses de commercialiser des phonogrammes puisqu’elles se matérialisent, le plus souvent, par un pourcentage sur le produit des ventes ou des exploitations des phonogrammes.

Les coûts de fabrication, de distribution et de promotion peuvent, en revanche, constituer une véritable contrainte pour les exploitants notamment s’agissant des marchés dits de niche laissant entrevoir une rentabilité limitée.

En effet, ces trois postes de dépenses représentent près des trois quart du prix de revient moyen d’un album (dont 14% pour la fabrication, 39% pour la promotion et 19% pour la distribution).

Or ces coûts, qui constituaient jusqu’à présent une véritable barrière d’entrée, doivent être reconsidérés au regard des nouvelles formes d’exploitation comme les plateformes de téléchargement en ligne.

En effet, ces nouveaux canaux de distribution ont pour avantage de numériser à faibles coûts les phonogrammes et d’en assurer une mise à disposition constante, sans être confronté aux problématiques de fabrication, de gestion de stocks et de référencement liées à la distribution physique de phonogrammes .

Force est donc de constater qu’une extension de la durée de protection ne constitue pas un obstacle rédhibitoire à l’exploitation du fond de catalogue mais, bien au contraire, une véritable incitation pour les producteurs phonographiques à rendre disponible des enregistrements qui ne pouvaient, dans le monde de la distribution physique, faire l’objet d’une commercialisation, faute de pouvoir assurer une certaine rentabilité.

flechesnep1 La durée de protection constitue un facteur d’incitations pour développer les investissements en matière de nouveaux talents

Il ressort de l’ensemble des études sur la question que l’extension d’une durée de protection constitue un facteur du développement des investissements notamment en matière de nouveaux talents.

Sur ce point, l’étude du cabinet LECG détermine un lien direct entre les revenus issus de la vente des phonogrammes et les investissements consentis par les producteurs phonographiques en termes de développement artistique.

De même, l’étude publiée par PriceWaterhouseCoopers indique qu’une extension de la durée de protection permettrait de financer en Angleterre les investissements concernant les nouveaux talents, sur 10 dix ans, à hauteur de 10 % d’un montant évalué à 11 millions de £.

S’agissant du marché français, les sommes investies aujourd’hui par les producteurs phonographiques pour le développement des nouveaux talents représentent en moyenne 30 millions d’euros chaque année. Une extension de la durée de protection permettrait d’augmenter de 10 % ces investissements soit un montant annuel de 2 à 3 millions d’euros.

1.S. Liebowitz, What are the consequences of the European Union extending copyright length for sound recordings ?, février 2006 ; LECG, The Economics of copyright turn extension, mai 2007 ; The Allen Consulting Group, copyright turn extension benefits and costs, juillet 2003.
2.Plus précisément 4,8% sur les ventes pour l’année 2004 d’après l’étude Liebowitz, p. 14
3.Pour mémoire, le marché de la musique enregistrée en France était de 1 302 millions d’euros 2002. En 2006, ce marché ne représente plus que 820 millions d’euros.
4.Voir en ce sens, l’ouvrage de Chris Anderson, the long tail, Why the future of business is selling less of more ?, Heperion, 2006.

Communiqué de presse

Le SNEP se félicite que le projet de loi « Création et Internet » soit débattu au Sénat en première lecture.

Il espère que ce texte pourra entrer en vigueur dès le début de l’année prochaine en intégrant les principales dispositions des accords de l’Elysée du 27 novembre 2007 signés sous l’égide du Président de la République, à la suite de la mission conduite par Denis Olivennes. Il est indispensable que les mécanismes d’avertissements et de sanctions éventuelles puissent être efficaces, dissuasifs et massifs. Le SNEP rappelle que les accords de l’Elysée reposent sur ce point sur un consensus qu’il est opportun de ne pas rompre.

A l’occasion de ce débat, il est important aussi de rappeler que les engagements des producteurs phonographiques en faveur du développement et du succès des offres légales seront tenus.

Ces offres sont multiples et facilement accessibles : des sites en ligne qui permettent de télécharger à l’unité des titres ou des albums aux abonnements illimités en passant par les plateformes d’écoute en streaming, c’est désormais une palette extrêmement variée d’accès à la musique qui s’offre au public.

Le nombre d’œuvres musicales disponibles n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui. Aucun magasin de disques n’a jamais été en mesure de proposer une gamme aussi étendue que celle accessible par les services en ligne ou de téléphonie mobile.

S’agissant plus particulièrement des mesures techniques de protection (MTP), sujet auquel les sénateurs se montrent à juste titre sensibles, les membres du SNEP rappellent qu’ils n’ont eu de cesse de réclamer des industriels qu’ils mettent eux-mêmes en place des systèmes de lecture de fichiers interopérables. Force est de constater qu’il n’en est rien. On a fait ainsi peser sur les ayants droit une responsabilité qui n’est pas la leur.

Quoiqu’il en soit, un certain nombre de producteurs ont retiré toute ou partie de ces MTP. Chaque société phonographique agit en ce domaine comme elle l’entend.

Mais d’une manière générale, les producteurs qui n’ont pas retiré les MTP sur l’ensemble de leurs répertoires ou pour l’ensemble des services en ligne disponibles, soucieux de voir effectivement mis en place le système proposé par les accords de l’Elysée, ont accepté de rendre disponibles sans mesures techniques de protection les fichiers musicaux vendus à l’acte dans un délai maximal d’un an à compter du fonctionnement effectif de la Haute Autorité, l’HADOPI, et ce tant que ces mesures ne permettent pas l’interopérabilité.

Ils réaffirment donc solennellement cet engagement et assurent être disposés à toute accélération du calendrier et cela, le cas échéant, dans le cadre d’une concertation, notamment avec les opérateurs, qu’ils appellent depuis toujours de leurs vœux.

 Contacts : Hervé RONY/Patricia SARRANT – 01 44 13 66 62
Communiqué de presse

L
es Arènes de l’indépendance, organisées sous l’égide du Ministère de la Culture, ont pour objectif de mettre en avant le rôle et l’avenir des entreprises culturelles indépendantes en général, des producteurs de musique indépendants en particulier.
A cette occasion, le SNEP, qui regroupe à la fois des dizaines de labels indépendants et les quatre «majors» compagnies tient à souligner que le dynamisme musical de notre pays, malheureusement mis à mal par la dérégulation sauvage d’Internet, repose très largement sur la complémentarité et le partenariat entre les différents types de producteurs.
Le marché musical français est fondé pour une grande part sur une collaboration quotidienne des labels indépendants et des majors : contrats de licence et / ou de distribution avec des avances importantes consenties par les majors aux labels pour la production et la promotion de leurs enregistrements. Les productions de centaines de labels indépendants sont distribuées par les majors.
L’année dernière, les  majors ont versé 143.3 millions d’euros aux entreprises phonographiques indépendantes. S’ajoutent à ce chiffre les dépenses de marketing, de communication et de promotion.
Dans le respect de l’identité de chacun, c’est ainsi que nombre de productions peuvent voir le jour et que les carrières des artistes français peuvent se développer harmonieusement.
Contacts : Hervé RONY/Patricia SARRANT – 01 44 13 66 62
titredossierssnep
LE MARCHE DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTREE :
NEUF PREMIERS MOIS DE L’ANNEE 2008
Au cours des 9 premiers mois de l’année 2008, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté 382 millions d’euros en baisse de 13.9 % par rapport à 2007 pour la même période.
Millions d’euros
9 premiers mois 2006 9 premiers mois 2007 9 premiers mois 2008 Evolution 08/07
Marché physique
526.4
409.3
329.2
19.6%
Marché numérique
32
34.6
52.8
+52.6 %
MARCHE DE LA MUSIQUE ENREGISTREE 558.4 443.9 382 13.9 %
 Le marché physique : -19.6 % et 86% du marché de la musique enregistrée
 Le marché numérique : +52.6 % et 14 % du marché de la musique enregistrée
Le marché de la musique enregistrée a perdu 61.9 millions d’euros.  La progression du marché numérique (+ 18.2 millions  d’euros)  est  donc  très loin  de  compenser  la  perte  réalisée sur  le  marché  physique     (-80.1 millions d’euros).
Aujourd’hui, le marché numérique représente 14 % du total du   marché de la musique   enregistrée contre 8 % en 2007, 5 % en 2006, 3 % en 2005 et 1 % en 2004.
VENTES DE SUPPORTS Neuf premiers mois de l’année 2008
329.2 millions d’euros : – 19.6 % en valeur
Les ventes gros éditeurs H.T. des neuf premiers mois de l’année 2008 ont représenté un chiffre d’affaires de 329.2 millions d’euros en baisse de 19.6 % par rapport à 2007 et de 60.8 % par rapport à 2002.
 A six années d’intervalle, le marché du disque aura donc été divisé par 2.5.
L’évolution du chiffre d’affaires (-19.6%) se décompose en -18.6% pour les ventes audio et -31.6 % pour les ventes vidéo
  Le chiffre d’affaires des ventes audio est en baisse de 18.6 %, avec un fort contraste entre les formats : -44 % pour les singles et -17.6 % pour les albums.
Les ventes de singles régressent de 44 % en valeur par rapport à 2007, le marché a été divisé par 12 en six ans, passant de 100 millions d’euros en 2002 à seulement 8 millions d’euros en 2008.
Les ventes d’albums chutent de 17.6 % en valeur.
Si le marché des singles a été divisé par 12 entre 2002 et 2008, le marché des albums a quant à lui été divisé par 2.3 : 299 millions d’euros en 2008 et 705 millions en 2002.
Le chiffre d’affaires des ventes vidéo chute de 31.6 % en valeur.
La décroissance du marché des vidéomusicales amorcée en 2006 se poursuit : -31.6 % en 2008 consécutive à une baisse de 12.5 % en 2007 et 28.6 % en 2006.
Le chiffre d’affaires des vidéomusicales est revenu à un niveau inférieur à celui de 2002.
  Répertoires : -31 % pour le répertoire classique et -18.3 % pour le répertoire variété
Le répertoire classique enregistre une forte baisse (-31%) après trois années consécutives de hausse et revient légèrement en deçà du chiffre réalisé en 2004.
Le répertoire variété régresse de 18 %.
Cette baisse très sensible se porte maintenant à la fois sur le répertoire francophone (-18.5 %) et sur le répertoire international (-18%).
Ainsi, la part du chiffre d’affaires francophone s’effrite, passant de 64.8 % en 2006 à 64.3 % en 2007  et 64.1 % en 2008 (cumul des 9 premiers mois).
En 6 ans les ventes du répertoire francophone ont chuté de 61 % (-302 millions d’euros) et celles du répertoire international de 64.5 % (-197 millions d’euros).
LES VENTES DE SUPPORTS EN FRANCE
(vente gros H.T. nettes de remises)
CUMUL A FIN SEPTEMBRE 2008

VENTES NUMERIQUES
Neuf premiers mois de l’année 2008
52.8 millions d’euros : + 52.5 % en valeur
Les revenus numériques des éditeurs phonographiques des 9 premiers mois 2008 ont représenté 52.8 millions d’euros en progression de 52.5 % par rapport aux 9 premiers mois 2007.
Au sein du marché numérique : 52.8 millions d’euros :
  • les revenus du téléchargement représentent 17.8 millions d’euros soit 33.7 % des revenus numériques, (14.4 millions d’euros et 42 % des revenus en 2007 pour la même période),
  • les revenus de la téléphonie mobile représentent 23.8 millions d’euros soit 45.1 % des revenus numériques, (18.7 millions d’euros et 54 % des revenus en 2007 pour la même période),
  • les autres revenus (streaming et abonnement) totalisent 11.1 millions d’euros soit 21 % des6 revenus numériques, (1.4 million d’euros et 4 % des revenus en 2007 pour la même période).
 
Au cours des 9 premiers mois 2008 :
  • Le marché téléchargement internet progresse de 23 % et s’établit à 17.8 millions d’euros : cette progression est essentiellement imputable au marché des albums (+42 %) soit une croissance deux fois supérieure à celle du téléchargement de titres (+19 %).
  • Les ventes via la téléphonie mobile progressent de 27 % : la baisse du chiffre d’affaires des sonneries (-29 %) est plus que compensée par la forte progression du chiffre d’affaires des titres musicaux (+58 %).
En cumulant le chiffre d’affaires du téléchargement internet (17.8 millions d’euros) et le téléchargement de titres musicaux sur mobile (6.8 millions d’euros), on obtient un chiffre d’affaires total téléchargement de 24.6 millions d’euros, en progression de près de 32 % par rapport à 2007 sur la même période et un doublement par rapport à 2006.
Aujourd’hui le téléchargement de musique via la téléphonie mobile représente près de 28 % du total du téléchargement contre un quart en 2007 et 15 % en 2006.
REVENUS NUMERIQUES EN VALEUR
(en milliers d’euros)
9 PREMIERS MOIS 2007/2008
La loi « création et Internet », toujours pertinente, malgré le vote du Parlement Européen
Dans le cadre du réexamen du « paquet Télécom », le Parlement Européen a voté ce matin un amendement destiné à garantir aux internautes l’intervention du juge en cas de mesure visant à restreindre leur accès à internet,
Les producteurs phonographiques soutiennent pleinement l’analyse et les orientations de la Ministre de la Culture et de la Communication à propos de cet amendement.
A cet égard, il importe de  souligner plusieurs éléments :
  le texte voté ce matin n’a aucun caractère définitif;
  la Commission Européenne qui, au travers de Mme Redding s’est montrée favorable au système de réponse graduée proposée par le projet de loi « Création et internet, puis le Conseil auront le dernier mot;
  le texte en lui-même n’interdit pas un système de réponse graduée.
 Dans ces conditions, le projet de loi « création et internet » conserve toute sa pertinence.
Contacts : Hervé RONY/Patricia SARRANT – 01 44 13 66 62

Communiqué du 8/07/2008

Le SNEP a décidé de lancer son propre blog :
Un an après l’expérience de notre forum Faceface, pourquoi cette initiative ?
Les raisons ne manquent pas :
Il est aujourd’hui aussi important de communiquer sur le net que par les voies traditionnelles de la presse écrite et de l’imprimé. 
La parole des producteurs est souvent, bien trop souvent, inaudible, et à tout le moins pas assez visible sur Internet où de nombre de forums, de sites informatifs, de blogs débattent âprement de notre actualité, de nos métiers, de notre avenir.
Le sujet de la musique et du numérique mérite un espace d’information et de dialogue avec nos amis comme avec nos détracteurs, dédié à nos préoccupations.
L’actualité immédiate, celle du projet de loi « Création et internet » va nous amener à devoir expliquer régulièrement notre point de vue.
Mais ce blog est aussi un espace pour trouver une information sur l’industrie phonographique centrée sur l’essentiel, par rapport à notre site DisqueenFrance qui dispose d’une masse d’informations exhaustives et qui continuera à remplir le même rôle qu’aujourd’hui. A ce titre nous ouvrirons volontiers notre blog à celles et ceux qui souhaiteront donner leur point de vue pourvu qu’il s’agisse de respecter la propriété littéraire et artistique et nos métiers.
Nous serons heureux si demainlamusique.com devient l’un de vos favoris.
 

Le dossier de presse présentant les résultats semestriels du marché du disque :

 Les ventes de gros
 Les ventes de détail
 Les classements IFOP des meilleures ventes
 Les classements YACAST des meilleures diffusions radio
 Les tableaux de bord de la production
 Position du SNEP sur les principaux dossiers de la profession
Communiqué de presse
L’assemblée générale du SNEP qui s’est tenue hier 19 juin 2008, a élu un nouveau conseil d’administration pour deux ans. 
Le nouveau conseil est composé comme suit :
 Abeille Musique représentée par Yves Riesel
Austerlitz représentée par Pierre Darmon
De Plein Vent représentée par Jean Gibaud
Emi Music France représentée par Nathalie Colin
Pschent représentée par Eric Hauville
SonyBmg Music représentée par Christophe Lameignère
Universal Music Group représentée par Pascal Nègre
Warner Music France représentée par Thierry Chassagne
 
Christophe Lameignère a été réélu président du Syndicat et Yves Riesel a été élu Vice président succédant à Gille Bressand qui ne se représentait pas.
symbolencoche1 Contacts : Hervé RONY/Patricia SARRANT – 01 44 13 66 62